8 septembre 2011

Le jour de l'an

א Rosh Hashanah
Béréchit, au commencement. Aleph, Beït de Tichri. L’alphabet de Tichri et le comptage de Tichri.
     Le comptage de l’alphabet se fait à partir du premier du mois de Tichri. Aleph le premier jour, Beït le deuxième jour, Guimel le troisième jour, Dalét le quatrième jour, la quatrième lettre de l’alphabet.
     Le quinzième jour, c’est le premier jour de Souccat, la quinzième lettre de l’alphabet qui se révèle à nous, le Samekh. Chaque jour se révèle à nous une lettre de l’alphabet avec toutes les dimensions que l’on sait d’elle. C’est une expérience formidable d’avoir une seule lettre à méditer chaque jour, jusqu’au 22° jour où le Tav, la Torah nous ai donné, pour une grande fête et une grande joie. 
La quinzième lettre est le Samekh !ס
     La Samekh commence à se révéler le quatorzième jour à la tombée de la nuit, jusqu’au quinzième jour à la tombée de la nuit. Les contes nous apprennent que les tables des dix commandements ont été transpercées sur la roche par la lumière de Dieu et qu’une seule lettre de ses commandements se lisait de la même manière, à l’endroit et à l’envers des tables de la loi, c’est le Samekh. Il se lit de la même manière, de face et de dos, comme la pleine lune, une face blanche et une face noire.
     En regardant la lune le quatorzième jour, le Samekh est inscrit dans le ciel, par la lumière pleine de la lune. Une face de quatorze jours, d’une main qui nous protège et nous éclaire. Les lumières de Samekh régissent les deux sens, le blanc et le noir, elles dominent le masculin et le féminin pour une unité avec le supérieur, c’est le premier jour de Souccot. 
     Le Samekh de numérologie soixante est l’appui de tous les univers, les six jours de la création, les six directions qui sont notre alliance avec Dieu, l’équilibre parfait de notre corps dans le monde d’en bas et l’élévation de notre âme dans le monde d’en haut.
     La Samekh veut dire l’appui. Dis-moi sur quoi tu t’appuies et je te dirais qui tu es ! Où plutôt, sur quoi je m’appuie je suis, j’existe. Quand je marche, je m’appui sur le pied droit ; il est évident que je m’appui sur la droite de Dieu, de mes obligations et mon cœur est à Jérusalem.
     Si je m’appui sur le pied gauche, ma Royauté monte les escaliers vers Dieu, mes corrections ne sont pas dans ma droiture, mais dans mon élévation, mon cœur est attaché à mon cerveau gauche Binah, qui signifie dans son langage sacré, Navi, le prophète. 
     Lorsque Malkhout atteint Malkhout de Binah, elle n’a pas accès à Hokhmah, ni à Kéter. Pour cela, elle doit redescendre à Malkhout pour s’élever à Hokhmah de Binah et à Kéter de Binah. (Voir Zohar, Pirouchéï ha Soulam, livre 17, page7, paragraphe 15.רזה דאת קדמאה)
La seizième lettre est l’Ain ! ע
     L’Ain, l’œil se révèle à nous en ce deuxième jour de Souccot. Nous lisons l’écriture, le noir sur le blanc. La lumière de la lune a diminué d’un jour et nous permet de voir un œil noir se dessiner sur la face de la lune.
     Il nous ouvre le noir du firmament pour regarder les étoiles et favoriser nos désirs. עין , Ain dans la numérologie du mot est 130, il est en rapport avec le mot Amour et Un, de numérologie 13. Il nous rappelle en regardant les étoiles à la recherche de notre couple et de nos désirs.
     Nos désirs sont enfermés dans la lettre Ain de numérologie 70, comme le mot Sod, secret, 70 et comme aussi, le vin, Yain de numérologie 70 qui enferme l’enivrant de nos désirs. Et l’étude des secrets est l’enivrant désir d’accéder aux chemins du Paradis.
     Sept sont les sept sphères qui en contiennent chacune dix, soit soixante dix sphères qui sont les soixante dix couronnes de la langue Hébraïque et les soixante dix couronnes, une par langue des peuples Judéo-chrétiens et les soixante dix langues des peuples Musulmans.
     Au total deux cent dix couronnes qui sont nos deux cent dix années d’esclavage en Égypte.
     Les six directions et la septième qui est la vision de notre existence, la lumière qui nous attache au supérieur : Mon cœur est lié à la face de « Dieu » et j’ai le sens de mon existence.
Je découvre le lieu saint de mes rapports avec Dieu.
     Ma maison, ma poitrine, ma chaise du respect, mon bien être, ma santé, l’assise de mon respect et de mon élévation, la domination des forces du mal, le retournement de mes yeux vers le monde d’en haut, la prise de conscience du Paradis dans notre monde.
Elie PEREZ Kabbaliste


[1] Loulav = une branche de palmier, deux branches de saule, trois branches de myrte, un cédrat fruit de l’arbre Hadar ou Etrog, soit au total sept qui symbolisent les sept sphères du corps. Les quatre plantes nous rappellent les quatre mondes : Assia, Yétsirah, Briah, Atsilout.